Côte pacifique et région des lacs

Côte pacifique et région des lacs 
(frontiere chili-argentine)
25 décembre -> 20 janvier

Le 26 décembre, nous sommes allés à Santiago pour régler des mémerdes.
 A Mendoza, mon dérailleur c’est pris dans les rayons de mon vélo, ça a tout cassé! Quelques rayons, la roue pliée et le dérailleur était mort sans parler des sacoches qui n’en voulait plus de voyager! On a donc passé toute notre journée du 26 dans le quartier de "Las Condes" de Santiago du chili à faire des aller-retours entre les magasins de vélo. On a pas réussi à tout faire dans la journée et l´hôtel le plus proche était relativement loin pour nous! La Flême, La grosse flême de faire un aller-retour de 15 bornes de plus, nous a fait économiser une nuit d’hotel! Nous avons trouvé un immense terrain vague oú on c‘est planqués pour passer la nuit.

Sinon ces deux jours on vraiment, vraiment été de la merde! Pour commencer, j’étais en pignon fixe vu que mon dérailleur était mort, après avoir récupéré un dérailleur on c‘est rendu compte que l’endroit ou l‘on fixe le dérailleur était mort aussi (la pate de dérailleur) il a donc fallu trouver un magasin qui faisait notre marque de vélo, ensuite le dérailleur acheté n’était pas compatible (là-dessus, c’est vrai j’ai pas été malin!). Le tout avec ma chaîne qui sautait tout le temps du fait qu’elle soit en pignon fixe et donc, a chaque fois qu'elle sautait, il fallait s’arreter la remettre sur le bon pignon et recommencer! (on a fait pas loin de 25km en ville comme ça) J’ ai du m’ imaginer un bon millier de fois pauser mon vélo tranquillement par terre et le détruire, juste le désinguer! Mais je l’ai pas fait...

Une fois réglé nous voila repartis de la capitale en bus. On voulais comme tout le monde aller à Valparaiso pour passer le premier de l’an, c’est une ville au patrimoine de l’unesco, tout ça, mais on a changé d’avis. Ça nous faisait chier d’aller dans une ville alors que l’on pouvait surfer. Donc nous sommes allé à Pichilemu à la Punta de Lobos. Ce spot de surf a une réputation mondiale ! Voila on a passé 3 jours à surfer dans une eau glaciale (12 deg) pour repartir de là en vélo. Pour le premier de l’an rien de spécial. C’ est resté assez calme dans l’hôtel. Bon, bien sur, pas nous ;.)

On est descendu de Pichilemu jusqu' à Conception en longeant la côte. C’est un monde différent par rapport à Mendoza, où tout est barbeuc et viande. La côte chilienne, tout est fruits de mer et poissons. D’ailleurs, à la fin du premier jour de vélo, on tombe sur un petit village de pêcheurs. Et, de fil en aiguille, on c’ est retrouvé à transporter citrons, papier alu, oignons, tomates et une grosse reinetta de 1,6 kg (poisson noble du coin) . Pour se faire un gros repas le soir . On a tout de même dû se mettre un feu pas possible sur la dernière montée avant d’arriver au campement. Autant dire que la reinetta a pris cher.La route jusque Conception nous faisait faire des aller-retours entre bord de mer et forêt. Cet itinéraire côtier est magnifique et bien vallonné : des montées et descentes courtes mais bien raides. Vraiment sympa.

C'est vrai que parfois on en avait marre de ces montées casse-pattes mais après on repensait à la route avant Mendoza, plate et monotone et on préfère largement avoir les pattes cassés!
Dans cette région, il y a vraiment beaucoup d'arbres... pour le moment. Mais, à vélo, il n'est pas rare de sentir l'odeur du bois coupé. Il y a pas eu un jours sans que l'on voit une exploitation forestière.On a croisé des hectares entiers de pins et d'eucalyptus. On a aussi croisé sur notre route 3 incendies! Je ne parle pas de la poubelle qui crame devant un bâtiment mais plutôt le gros incendie de forêt qui bloque la circulation et ou tu vois des personnes courrir, la larme à l'oeil, en essayant de sortir tout ce qu'ils peuvent de chez eux! On c'est fait coincer un soir. En attendant de savoir si les pompiers allait réouvrir la route on a rebroussé chemin pour aller se faire à manger dans un endroit en sécurité. A 10 mètres de nous, des personnes était en train d'attendre pour savoir si il allaient revoir leurs maisons! Mais bon, on avait faim. Même si beaucoup de forêt est partie en fumée, les pompiers ont sauvé la plupart des habitations. On est pas tombés face à face avec les deux autres incendies mais avant de voir quoi que ce soit tu sais que c'est là, tu bouffes des cendres et le soleil, à travers ce voile de fumée,7 donne une lumière jaune comme celle d' un lampadaire parisien la nuit. Pour le dernier incendie, on aurait dit un nuage tellement le ciel est couvert mais quelques rayons du soleil passait à travers pour donner une couleur rouge pâle à tout ce qui nous entoure. Grosses ambiances...
Et tu espère que le feu n'est pas sur ton chemin!

Pendant le voyage, il se passe beaucoup de choses improbables, auxquelles tu ne t'attends pas. Dans la journée du 6 Janvier, on recroise un allemand, Thomas, devant un "supermarché" (lieu de rencontre idéal pour les voyageurs en vélo vu qu'ils crèvent toujours la dalle) et on fini donc la journée avec lui. Le soir, on met les tentes sur un petit terrain de foot et on parle avec Thomas. Au fil de la discussion, tu te rends compte qu'il vivait du coté est du mur de Berlin avant sa chute. Il avait 20 ans quand le mur est tombé. C'est la première fois que je parlais avec quelqu'un qui a vécu du côté soviétique. Ensuite des jeunes locaux de viennent jouer au foot. Je joue un peu avec eux et ils finissent par te raconter le tsunami qu'ils ont vécu en 2010!

Thomas a deux trois histoires bien rigolotes que je raconterai plus tard. Mais là, j'ai la flême.
Pendant le voyage, il peut aussi y avoir des moments d'absences. Du genre, ton corps est là, mais c'est bien tout. Pour pédaler, t'as pas besoin de plus...
C'est surtout pour que tout ce passe bien au campement du soir que t'as besoin de ta tête : Un soir après une bonne journée, on arrive à une ville oú on fait nos ravitos pour le soir mais on oublie l'eau... (c'est quand même bien de pouvoir s'hydrater et manger après 100km de vélo!). Jérémy y pense au milieu de la montée en sortant de la ville... il se retourne et il me dit un truc du genre : "on a oublié l'eau!" ... " on fait demi tour ou on est con, et on continue?" ... On a mangé du pain le soir! Et, pas de thé pour le petit déjeuner! Il nous restait 20km le lendemain.

On a enfin rejoint Conception le 8 janvier et on a voulu prendre un bus pour Temuco et avoir une journée de pause là-bas! On prend nos billets, tout bien, jusqu'à ce que le chauffeur arrive et refuse qu'on monte dans son bus! What the fuck! Cause : on est sale et notre odeur incommoderais selon lui les autres passagés ! :D. Mais, il ne dit rien au bureau oú on a acheté les tickets. C'est Jerem qui c'est pris ça dans la gueule vu que j'étais parti chercher des cafés. Et le chauffeur a surenchéri en demandant si on voyageait en étant toujours aussi sâles, sans se doucher etc...

C'est que l'on était bien sâle, assez sâle pour se demander en essuyant ton couteau sur ton tee- shirt, qui essuie l'autre! Mais pas au point d'infester un bus ou autre rien qu'en s'asseyant. On est juste allé voir la compagnie d'en face et on est parti 15 min plus tard. En se faisant rembourser, Jerem n'as pas pu se retenir de dire au bureau que ce type était un con et quand ils ont entendu cela, il ont tous bien rit en acquiessant... Et Jerem a passé son voyage à défoncer des gateaux pour passer ses nerfs! Moi, ça me faisait bien rire.

On est parti de Temuco le 10 Janvier avec Thomas, notre ami allemand (de l'est, comme il aime à le préciser).

Direction, San Martin de los Andes en argentine puis Puerto Montt. On a choisi cet itinéraire car il est réputé comme étant magnifique, c'est la région des lacs. Et, on a pas été décu

Un jour, on était tout les 3 devant un croisement et nous devions faire un choix. On pouvait prendre un chemin de terre ou une route asphaltée plus longue (16km ou 26km). Sous notre influence (de Jerem et moi), on a pris le chemin de terre. Sauf que ce que l'on ne savait pas, c'est que l'asphalte était plat et notre choix de route c'était du "up and down". Cela a agacé Thomas. Il a 10 kg et 20 ans de plus, du coup, à chaque montée supplementaire, il s'énervait un peu plus : "Artuscheize". Puis, au milieu d'une descente, il y avait un mirador en bois. Je suis le premier à arriver là, je pause mon vélo et la seule réaction c'est "OUA!". Jerem suit "Câlice de christ!" "OUA!". Et Thomas, la même : "OUA!". Et là, on c'est dit, on a fait le bon choix de route! (Câlice de Christ est une expression quebequoise qu'on aime bien utiliser).

Forcément dans la région des lacs et des rivières, on se baignait régulièrement sachant qu'ici on est en plein été. D'ailleurs, un midi on c'était dit : "allez, on roule encore 30 minutes". On passe sur un pont qui passait au dessus d'une rivière. Je n'ai jamais vu d'eau aussi claire que dans cette rivière. On pouvait voir à 3 ou 4 mètres de fond sans problème. À peine le temps de poser mon vélo pour admirer la vue avec  Jérem qu'il était déja dans les airs, le cul à l'air...
Et plouf dans l'eau (l'idée était juste de faire un petit plouf et repartir... pas le temps de mètre un caleçon et hors de question d'aller dans l'eau avec le cuissard! ).
En voyant que deux gamines et leur grand-mère sont sur le rivage, je temporise un peu. Les deux filles en voyant Jerem se retournent, se cachent les yeux et partent en courant... La grand-mère applaudissait, c'était énorme!
Vu qu'elles sont plus là, c'est bon je peux y aller! Tout ça pour au final rester manger là et se baigner dans les règles

Voilà, notre route continue, des montées, des descentes, des vues imprenables sur des lacs dignes de photos cartes postales. Dans les montées, il n'est pas rare d'entendre un bruit malsain, suivit d'un gros "Putain !!". Il faut pas s'inquiéter, c'est juste la chaîne de Jerem qui saute. Il a tellement été délicat avec son vélo pendant les 6 premiers mois que maintenant son vélo est tout usiné de partout. Il ne pouvait plus utiliser la plus petite vitesse en montée! A chaque montée, il était au bord de la rupture physique pour aller au bout. Et il y en avait pleins, tout les jours, mais je m'inquiétais plus de sa santé mentale que physique!  Il a dû tenir pas loin de 4 jours avant de trouver une ville pour changer toute sa transmission. J'en ai fait de même du coup parce qu'il me semble pas avoir été beaucoup plus délicat! Et le vélo a passé les 5000km chargé comme il se doit...

Depuis le départ de Temuco, on a essayé de pêcher deux fois. La première fois on a pas trouvé d'appât et la seconde on avait des mouches mais il y avait trop de vent! Selon Jerem, les poissons chassent pas les mouches dans ces conditions :D.

J'hésitais à le faire mais je dois vous parler des mouches. Certains jours, il y a des putains de mouches qui viennent et tournent autour de toi, sans mentir des dizaines! Elles sont plus faciles à tuer que celles dont on a l'habitude mais plus tu en tues, plus elles sont nombreuses. C'est vraiment chiant d'avoir des trucs qui volent autour de toi tout le temps. Et je vous vois venir, c'est parce que l'on pû!
Mais non : sur un col, un mec avec sa copine sortent de la voiture pour prendre une photo, ils ont eu le droit au même tarif! Et en plus elles peuvent te mordre (ces salopes )!

Bon voila, là on est a Chaiten (à 10 heures de bateau de Puerto Montt, au sud). On voulait partir à vélo aujourd'hui mais après avoir vécu 7 mois de beau temps (en moyenne un jour de gris par mois pour un total de 8h de pluie), mentalement c'était pas possible de s'engager sous la pluie qui est partie pour 3 jours (selon les prévisions météorologiques). D'autant plus que niveau équipement de pluie Jerem est pas au top... il a une veille bâche en plastique sans manche et rien pour les jambes! Ça n'a pas manqué de faire rire et halluciné Thomas. Et moi aussi d'ailleurs! On va retenter de partir demain! Il y aura toujours la pluie mais peut-être que mentalement on sera mieux

Dégustation de vin dans une rue de Mendoza


Visite d'une bodega toujours a Mendoza

Santiago du Chili


Punta de Lobos a Pichilemu. Pas la peine de détailler nos activités la-bas



Et oui on nous a donné un réchaud :D. Mais on galère toujours à l'utiliser


Une place à Santiago pour jouer au echec.





Voila, on va manger un gros poisson (1,4kg) on pensait qu'il en
resterai pour le lendemain midi... mais non on a tout défoncé!




On a passé deux nuits chez Tamy à Temuco. On l'avait rencontré au macchu Pichu



Départ de Temuco avec Thomas et un tee-shirt blanc tout propre :D. 
Il n'est pas resté blanc bien longtemps!




Voila la vue responsable d'un grand "OUA"










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2 commentaires:

  1. Hola muchacho,
    Merci pour ces chouette description et je n'oserai pa le dire seul mais j'ai entendu qqun disant "si maxime a la flemme d'écrire quelques details pourquoi ce ptit maudit de jerem ne le fait pas?" (paroles de mon moi interieur)
    pour continuer à etre aimable je remarque que jerem n'a pas maigris (cf photo sur le bateau ou il est au premier plan.
    Bref, pleins de bise et sinon je continue avec mes remarques inutiles : trop de photos belles, prenez aussi les endroits moches, les voitures, maisons, villes...
    Jean

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  2. Cher Jean,
    je ne repondrai point aux pics que tu lance car comme tu sait "la bave du crapeau n'atteint pas la blanche colombe..."
    sinon on essaye de faire des photos boulicault (album special photos du quotidiens) mais c'est plus dur car on trouve pas assez de truc moche, tu vois...
    A++ vielle branche.

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